Consommation d’isoflavones et risque de cancer du sein


Les études épidémiologiques portant sur la relation entre la consommation d’isoflavones alimentaires et le risque de cancer du sein aboutissent encore à des conclusions incohérentes. Nous avons réalisé une méta-analyse des études les plus récentes afin d’examiner cette question.

Nous avons effectué une recherche systématique sur Web of Science, PubMed et Embase depuis le début jusqu’à août 2021. Le modèle de méta-régression des erreurs robustes (REMR) et le modèle de tendance des moindres carrés généralisés (GLST) ont été utilisés pour établir des relations dose-réponse entre les isoflavones et le risque de cancer du sein.

Sept études de cohorte et 17 études cas-témoins ont été incluses dans la méta-analyse, et l’OR résumé pour le cancer du sein était de 0,71 (IC à 95 % 0,72-0,81) en comparant l’apport en isoflavones le plus élevé à l’apport en isoflavones le plus faible. Une analyse de sous-groupe a en outre montré que ni le statut ménopausique ni le statut ER n’ont une influence significative sur l’association entre la consommation d’isoflavones et le risque de cancer du sein, alors que les doses de consommation d’isoflavones et la conception de l’étude en ont une. Lorsque l’exposition aux isoflavones était inférieure à 10 mg/jour, aucun effet sur le risque de cancer du sein n’a été détecté. L’association inverse était significative dans les études cas-témoins mais pas dans les études de cohorte. Dans la méta-analyse dose-réponse des études de cohorte, nous avons observé une association inverse entre la consommation d’isoflavones et le cancer du sein : une augmentation de 10 mg/jour de la consommation d’isoflavones était liée à des réductions de 6,8 % (OR = 0,932, IC à 95 % 0,90-0,96) et de 3,2 % (OR = 0,968, IC à 95 % 0,94-0,99) du risque de cancer du sein lorsque l’on utilisait le REMR et le GLST, respectivement. Dans la méta-analyse dose-réponse des études cas-témoins, l’association inverse pour chaque consommation de 10 mg/jour d’isoflavones était associée à une réduction du risque de cancer du sein de 11,7 %.

Les preuves actuelles démontrent que la consommation d’isoflavones alimentaires contribue à réduire le risque de cancer du sein.

Source : https://www.mdpi.com/2072-6643/15/10/2402

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