Aliments ultra-transformés, maladies chroniques, et mortalité : résultats de la cohorte prospective NutriNet-Santé


Au cours des dernières décennies, l’offre agro-alimentaire s’est considérablement étoffée en matière d’aliments dits « ultra-transformés » (AUT).

Il s’agit de produits ayant subi d’importants procédés de transformation impactant fortement la matrice alimentaire et/ou contenant des additifs alimentaires ou autres substances d’origine industrielle (huiles hydrogénées, maltodextrine, sirop de glucose, etc.). Dans la cohorte NutriNet-Santé (2009-en cours), sept études ont été réalisées, sur des sous-échantillons allant de 26 000 à plus de 100 000 participants. Ces travaux ont mis en évidence des associations entre consommation d’AUT et incidences de cancers, maladies cardiovasculaires, mortalité, diabète de type 2, symptômes dépressifs, surpoids et obésité, et présence de troubles fonctionnels digestifs. Les analyses tenaient compte de nombreux facteurs de confusion potentiels, y compris nutritionnels. Au-delà des aspects de qualité nutritionnelle, d’autres facteurs pourraient donc être impliqués, tels que certains additifs alimentaires, des composés néoformés lors des procédés de transformation, ou des contaminants issus des emballages. Ces résultats sont en cohérence avec un nombre croissant d’études épidémiologiques et expérimentales récentes à travers le monde qui suggèrent un rôle étiologique des AUT dans la survenue de différentes maladies. Sur la base de ces travaux, les autorités de santé publique en France et dans divers pays recommandent aujourd’hui d’en limiter la consommation.

Source:

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0007996021001334

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