Acide urique, hyperuricémie et maladies vasculaires


La goutte résulte d’une augmentation des concentrations d’acide urique dans le sang (hyperuricémie).

Quand une sursaturation en urates est atteinte, des cristaux d’urate monosodique se forment dans l’articulation. Chez certains individus, ces cristaux provoquent une réponse inflammatoire douloureuse auto-limitée, caractéristique de la crise de goutte aiguë.

La plus importante cause d’hyperuricémie est une réduction de l’excrétion rénale d’acide urique. L’excrétion d’acide urique est coordonnée par un ensemble de molécules de transport des urates au niveau des tubules rénaux collecteurs, et constitue un élément pathophysiologique clé de la goutte. Les autres éléments pathogéniques de la goutte sont la production hépatique d’urates, la formation de cristaux d’urate monosodique et l’initiation de la réponse inflammatoire aiguë. Les études d’association à l’échelle du génome entier pour les gènes régulant les concentrations sériques d’urates ont identifié deux régulateurs majeurs de l’hyperuricémie – les transporteurs rénaux d’acide urique SLC2A9 et ABCG2. Le risque de variant de chaque gène conduit approximativement au doublement du risque de goutte dans les populations d’ascendance caucasienne, SLC2A9 ayant également pour conséquence un risque plus élevé de goutte dans les populations d’ascendance polynésienne, une autre population caractérisée par une prévalence élevée de goutte.

Actuellement, des études d’association génétique sont en train d’identifier et de confirmer l’existence d’autres gènes contrôlant l’uricémie ; il faut souligner qu’on ne dispose pas d’études d’association à l’échelle du génome entier dans la goutte en l’absence de cohortes bien caractérisées.
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